Observatoire de l'environnement sonore de la Métropole de Lyon
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Les bruits de chantier

Actualités

On appelle communément par bruits de chantier les émissions sonores générées par les chantiers pouvant engendrer des nuisances envers le personnel et les riverains. Dans la réglementation française, ces bruits sont considérés à ce jour comme des bruits de voisinage liés aux activités.

Acoucité a récemment fait un état des lieux de la réglementation française liée aux bruits de chantier afin de la mettre en perspective avec des réglementations d’autres pays. Le document est disponible en téléchargement ici :

Télécharger le document

Vous pouvez retrouver toutes les ressources concernant les bruits de chantier sur le site du CIDB,

https://www.bruit.fr/bruits-de-voisinage-lies-aux-activites/chantiers

dont une page dédiée au Livre Blanc « Silence Chantier », paru en janvier 2019

https://www.bruit.fr/chantiers/ilence-chantier-une-precieuse-contribution-a-la-reflexion-sur-les-nuisances-sonores-des-chantiers

 

Le bruit c’est de l’énergie, le maîtriser engendre des économies.

Pourquoi maîtriser le bruit ?

Pour le confort, la sécurité et la santé du personnel et des riverains.
Pour une recherche de productivité (un nombre important de bruits de chantier est le signe d’un dysfonctionnement : ordre mal compris (cri de l’ouvrier), réservation non prévue, mauvais entretien d’une centrale à béton, des capots d’engin…)

  • Intégrer cette préoccupation en amont du chantier (appel d’offre, marché public)
  • Respecter les textes réglementaires en vigueur
  • Inscrire le chantier dans un processus d’évolution et d’amélioration du quartier

Nécessité de désigner un interlocuteur unique pour les riverains et pour les entreprises.

Assurer un lien avec les autorités compétentes en matière de Bruit (Mairie, Service communal d’hygiène et de santé, ARS…).

Quelques principes

La prise en compte des bruits de chantiers n’est pas un handicap mais un atout :

  • limitation des risques de contentieux,
  • améliorations des conditions de travail,
  • rationalisation des tâches, efficacité,
  • valorisation de l’image du bâtiment terminé.

Cela demande simplement :

  • une réflexion préalable,
  • un choix raisonné des engins et techniques privilégiant les plus silencieux,
  • une prise en compte du bruit dans l’organisation du chantier (planification, horaires…),
  • un engagement des entreprises à utiliser des engins homologués et entretenus, et à préciser les phases les plus bruyantes de leurs interventions,

Une évaluation préalable de :

  • la bruyance potentielle du chantier,
  • l’état initial acoustique du quartier,
  • des risques de gêne pour les riverains.

Nécessité :

  • d’informer et de communiquer,
  • de réagir rapidement à un dysfonctionnement.

Un chantier est un ensemble de sources de bruit :

  • une puissance moyenne,
  • des émergences de bruits impulsionnels (coups de marteaux…) et de bruits séquentiels (centrale à béton…).

Mais il ne faut pas limiter une démarche qualité à la seule dimension sonore (poussière, accessibilité…).

Quelques actions

Diagnostic

  • Reconnaissance visuelle et sonore du site (autres sources sonores, implantation du bâti, établissements sensibles, forme du tissu urbain, habitudes des riverains).
  • Choix de techniques plus silencieuses, écrans…

Les réflexions préalables

  • Lieu d’implantation des sources fixes (centrale à béton, aire de déchargement…),
  • Horaire et rythme de fonctionnement (calendrier du bruit, périodes sensibles),
  • Entretien du matériel,
  • Organisation des réservations (coordination des corps d’état),
  • Refus des bruits « anormaux » pour une meilleure acceptation des bruits « normaux ».

Communication

  • Panneau d’affichage public
  • Valorisation du projet
  • Boîte aux lettres…
  • Sensibilisation des compagnons
  • Visite du chantier pour les riverains

Désigner un interlocuteur

Phasages des actions

  • Lors des fondations et gros œuvre
  • Lors du second œuvre

Phasages des actions visant à réduire les nuisances acoustiques des chantiers

État initial du quartier

  • Information du public
  • Relevés acoustiques

Maîtrise du bruit

  • Choix des techniques et implantations des équipements fixes
  • Communication avec les riverains

Surveillance et traitement

  • Suivi des équipements
  • Sensibilisation des compagnons
  • Relation avec le voisinage

Bruno VINCENT, PhD, suite à une série d’entretiens auprès de 300 riverains et 50 professionnels du bâtiment en 1996